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11 Séries binomiales centralesUn cas particulier intéressant et pas encore trop dur des séries factorielles concerne l’introduction des coefficients binomiaux centraux dans les séries. Après quelques remarques sur ces séries dans la première section, on attaquera les choses sérieuses avec plusieurs formules et leurs démonstrations !
11.1 Inversion de combinaisonsUne chose amusante est que l’on peut obtenir des séries donnant le même résultat mais dans un cas avec un coefficient binomial central central au numérateur, et dans l’autre cas au dénominateur ! Cela confirme également pourquoi on obtient le même type de résultats avec une série sans combinaison et une série avec combinaisons : Prenons l’exemple de la fonction : dans un premier temps, on a la formule classique
On sait depuis Euler (voir page Euler) que la fonction arctan s’exprime aussi selon
Enfin, la relation couplée à fournit
Une relation entre les différentes séries avec coefficients binomiaux centraux est donc l’arctan : Etonnant, non ? ! ! En dérivant la série du centre selon , on peut par exemple trouver l’expression sous forme de combinaison de . Et donc à partir de cette série, on peut trouver les expressions des combinaisons des séries de type Machin sous forme de combinaisons de formules binomiales ! Nous verrons dans la section suivante les 11.3factorielles. On peut toutefois signaler pour la fonction arctan La preuve est évidente en décomposant la série en pair et impair... D’autre part, on a aussi, toujours en jouant sur les développements en série entière
Enfin, on a d’après les expressions 13 et 11
ce qui est assez amusant aussi !
11.2 Développements utilesOn rappelle les développements en série entières suivants qui vont nous servir au calculs de certaines séries et intégrales. :
ce qui, en composant par ou et en intégrant, donne respectivement d’autre part, le développement d’ d’Euler fournit sous sa forme que l’on peut donc prouver par la méthode des équations différentielles.
11.3 Premières formules directesLes quatre derniers développement de la section précédente donnent alors les séries classiques, avec En utilisant
on peut obtenir, par exemple
Avec le développement de , on obtient
et obtenir d’autres séries comme En dérivant de nouveau , on a
etc... Sur le même modèle, Gery Huvent a proposé une conjecture qui semble ouverte, n’ayant pas lu de choses traitant du sujet...
11.4 Formules d’ordre supérieurL’étude des séries de type ou , pour se complique un tout petit peu, car ces sommes proviennent d’intégrations succesives des fonctions où . En effet, on remarque que
et ainsi de suite pour remonter par exemple jusqu’à . Mais bien évidemment, ces fonctions ne se laissent pas intégrer aisément ! Et il faut souvent recourir à beaucoup de patience et un peu d’astuce pour arrive à ses fins. Cependant, les résultats sont là. On connait la formule d’Euler
dont je donne une démonstration au paragraphe consacré à l’10.2calculus et à la méthode d’accélération de la convergence par les différences finies, inventée par Euler lui-même ! L’ordre supérieur, c’est une formule comme
mais aussi
et la formule de Comtet datant de 1974 dont la démonstration fut laborieuse...
Evidemment, cela titillait les mathématiciens de savoir si une formule similaire existait pour l’ordre 5 ! Malheureusement, on sait aujourd’hui que cette série ne donne pas vraiment les résultats escomptés puisque si l’on note , on a en fait d’après [8] Mais cela n’empêche pas les ordres supérieurs d’être intéressants.
11.4.1 Une première formule avec démoJ’ai remarqué en aout 2001 que
ce qui se traduit sous forme hypergéométrique par
C’est sans doute une des plus simples formules factorielles et la présence du sonne comme une formule BBP. La preuve est compliquée et liée au calcul de l’intégrale suivante
car le développement en série entière de donne dont on sait calculer les deux premiers membres. On pose donc plus généralement les intégrales suivantes :
Notons que l’on peut clairement rapprocher cette intégrale des 9.4.1dans la mesure où et donc
pour . Il n’y a pas de hasard ! Le résultat qui nous intéresse est
qui est équivalent à la série par un changement de variable immédiat dans 414. Raymon Manzoni, puis Gery Huvent , ont contribué à fournir une preuve de cette formule, c’est ce que je vous présente maintenant, en y incluant une démonstration de la formule de Comtet par Gery Huvent . Preuve. Considérons, pour et entiers la fonction cette fonction est holomorphe sur
Si désigne une primitive de sur un domaine contenant le chemein on a
Le problème se ramène donc à un calcul de primitive !
Ainsi
On obtient donc une seconde expression de en comparant avec celle déjà obtenu, pour , on retrouve simplement la valeur de . Cela n’a rien de nouveau, car on connait le développement en séries de Fourier du énième polynôme de bernoulli. Ce développement donne l’égalité
La primitive de qui est nulle en est
ainsi
On peut retrouver que et que
Et
d’où
qui permet de retrouver la formule d’Euler pour le dilogarithme soit
Remarque 22 On peut simplifier cette égalité avec les formules de Landen et retrouver le résultat classique
résultat que l’on obtient avec le développement en séries de Fourier de et la formule de Parseval. En particulier
car
Cette égalité donne alors avec et un DSE
Cette égalité admet plusieurs applications : L’égalité
Puis avec
obtenue par intégration par parties et changement de variables car .
qui donne
que l’on développe comme dans l’exemple précédent, on trouve Avec et compte tenu de la valeur de
ce qui donne
En développant le carré sous l’intégrale et en tenant compte des valeurs précédemment calculées de il s’avère (Oh miracle) que l’on obtient
Avec le résultat est moins simple, cependant, on a En combinant avec 433, on a
_ Le tout est maintenant de se servir de cette approche pour développer une méthodologie particulière et comme souvent il faut passer par des intégrales équivalentes, dont on vient de voir un premier exemple. Le tout sur une idée de Gery Huvent :
11.4.2 Calcul d’une primitive dePour , on introduit la fonction
Proposition 23
L’égalité précédente est valable sur si
Preuve. On dérive le membre de droite, Puis en le membre de droite est égal à . _ Application :Intégrales genre Dirichlet Considérons l’égalité (446) avec on obtient l’expression de l’intégrale à l’aide de polylogarithmes. Une intégration par partie (où l’on intégre la cotangente) donne On obtient alors les égalités suivantes Avec on obtient ce qui donne Pour le folklore mathématique On montre alors facilement que
Le minimum du trinôme est obtenu en , amusant !
11.4.3 Utilisation deUtilisation de la primitive de On a pour et
Ainsi pour où on obtient
Partant de
Le changement de variable donne alors Comme application, on obtient pour Comme autre application, donne Utilisation de la primitive de On a pour et
Partant de
le changement de variable donne
Comme application, on a avec Avec
11.4.4 Utilisation deUtilisation de la primitive de On a pour et
Partant de
par changement de variable, on obtient
Avec , on obtient C’est la derniere égalité qu’Apery a utilisé pour prouver l’irrationnalité de .
Utilisation de la primitive de Par le même genre de méthode on obtient ce qui avec donne puis avec En combinant ces deux dernières égalités avec celle trouvée par Apéry (474), on obtient
11.4.5 D’autres formulesA partir du résultat citée dans le Gradshteyn [9] (4.241), on tire la formule
Jolie formule, mettant en évidence l’arrivée d’une constante liée à l’intégrale elliptique de première espèce, pas mal... Retour à la page d'accueil |