blason de l'Ecole Polytechnique
Fabrice Bellard
(1973)
Formules importantes
avec
Tranches de vie
Fabrice Bellard est un garçon assez exceptionnel.
Peut-être un des plus doués de notre génération. Après des
études brillantes au lycée et en prépa à Joffre (Montpellier)
où déja, il conçoit un logiciel de compression des données sans
perte (le fameux LZEXE), il entre en 1993 à l'école Polytechnique (76e au concours sur
6000
candidats). Il choisit ensuite Télécom
Paris comme école de spécialisation
en 1996.
Concepteur de nombreux logiciels dans des domaines aussi variés que la compression,
la 3D,
la musique, c'est assurément un informaticien de tout premier plan !
A seulement 25 ans, son expérience professionnelle et ses réalisations
sont déja impressionnantes comme on peut le voir sur son site.
Autour de
Après quelques calculs en 1995, Fabrice Bellard
s'est intéressé de plus en plus à Pi et a notamment découvert les deux formules du haut
au moyen de l'algorithme PSLQ, qui permet de tester certaines relations numériques.
Notons néanmoins que la seconde n'est pas démontrée...
De plus, Simon Plouffe a élaboré en 1996 un algorithme pour calculer en système décimal
(et non plus en hexadécimal comme la formule BBP) le n-ième digit de Pi. Malheureusement, sa complexité en O(n3log(n)) le rendait inutilisable en pratique. Eh bien, Bellard s'y est tout simplement plongé
et a amélioré l'algorithme en O(n2) ! Rien que cela !
Mais son grand coup d'éclat reste le calcul en binaire du 1000 milliardième
digit de Pi (qui est un 1 en passant) utilisant plusieurs stations dont des Ultrasparcs...
Le record actuel est le 40 000 milliardième digit
en binaire de Pi (0) par Colin Percival. (Jusqu'où irez-vous ? comme diraient certaines
personnes désagréables avec le monde Apple... blague publicitaire française...)
Démo
Eh bien voici le résumé de la démonstration
telle que Fabrice Bellard la donne, pour la première formule. Pour la seconde, j'ai trouvé une démonstration, voir la page Hypergéométrique.
On considère
avec z<1
donc en particulier :
(1)
(2)
Si l'on fait a=2 dans (1), on obtient :
Il suffit ensuite de considérer les relations
en arctan
:
Et avec la relation (3) et (1), on obtient :
ce qui, en réordonnant les termes, permet d'obtenir la formule finale du haut
de la page...
Essais
Allons y ! Cette formule améliore en théorie
de 43%
le calcul avec la formule BBP. La forme nous indique que la convergence est en 10.n.log(2)=3n
environ ce qui est bien !
n=0 |
3,1417 |
n=2 |
9 décimales
justes |
n=5 |
19 décimales |
n=10 |
34 décimales |
n=20 |
64 décimales |
Et pour la deuxième formule :
n=1 |
0,02452
! |
n=5 |
3,1416 |
n=10 |
12 décimales |
n=20 |
32 décimales |
n=50 |
94 décimales |
Eh bien voilà une convergence qui s'accélère
! Du moins au début car passé les premières valeurs de n, cela va
se stabiliser. En appliquant l'équivalence de Moivre/Stirling au terme de la série, on trouve d'ailleurs que la rapidité de convergence
est en 2.12*n-5*log(n) environ, ce qui est tout de même assez correct.
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