page d'accueil
L'Edito
Avril-Mai-Juin 2002
Version
PDF D'autres photos de votre serviteur
Les anciens éditos
pour les nostalgiques...
avril
2000, mai/juin 2000, juillet/août 2000, septembre/octobre 2000, novembre/décembre 2000, janvier/février 2001, mars/avril 2001, mai/juin 2001, juillet/aout/septembre 2001, octobre/novembre/décembre 2001, janvier/février/mars
2002
Bonjour à tous !
Eh
bien, eh bien, nous voici au milieu d'une atmosphère générale
un peu lourde... Je me permets même de l'évoquer en cette fin
avril car je me demande si en milieu juin, nous n'y serons pas encore ! Comment
vous ne voyez pas ce à quoi je fais allusion ?? :-) Ben oui, jamais
édito ne sera tombé dans un tel intervalle électoral,
qui s'accompagne en outre cette fois d'une actualité plutôt dense.
Puisque plusieurs de nos gouvernants restent sans voix (au sens propre également
!), élevons la notre et manifestons pour le droit à la reconnaissance
des constantes mathématiques ! Franchement, entre nous, heureusement
qu'il y a des sites sur Pi pour se détendre, pour parler parfois d'autres
choses que de politique ! Pour parler de gens passionnés par l'inutile,
par l'esthétique, par la magie, par cet indicible frénésie
qui habite chacun d'entre nous devant un petit problème de maths amusant
! Il y en a eu des soirées gâchées devant une feuille
remplie de formules, la folie quoi ! Mais quel plaisir en même temps....
Pas plus tard qu'hier, une jolie petite suite curieuse et intrigante et hop
! C'est un brin plus léger, n'est-ce-pas ? Bon d'accord, ce n'est peut-être
pas comme cela que je trouverai la femme de ma vie... mais gageons que les
amateurs de Pi ne sont pas des gens comme les autres, que la passion dans
leurs yeux ne demande qu'à se traduire dans leur coeur (houlà,
j'en fais peut-être beaucoup... :-) ).
Allez, trêve de lyrisme, prenons comme d'habitude le contrepied de l'ambiance
générale et brandissons un édito le plus anecdotique
possible ! On tombe
ainsi parfois sur des expressions écrites qui ont tout l'attrait d'une
absurdité et d'un décalage qui font bien sourire... Bien difficile
de vous faire revivre ma surprise, mais je vais au moins vous la narrer, pour
la petite
histoire. Avant d'écrire l'édito que vous avez sous les yeux,
je suis ainsi passé par la case "statistiques" du précédent
opus pour constater avec une certaine surprise que, finalement, environ 150
personnes l'avaient lu (ou tout au moins sont allées sur la page, mais
pour me rassurer je préfère me dire que la lecture était
complète... comment ça ils sont longs mes éditos ??).
Bon, je passe alors sur la page consacrée aux origines des surfeurs,
c'est-à-dire comment ils se sont retrouvés sur cette page. Quelle
ne fut pas ma surprise lorsque je constatai que deux surfeurs étaient
arrivés chez moi en tapant l'un "déception sentimentale"
sous google, et surtout l'autre "accouchement des grenouilles" sous
ce même moteur ! :-).
En premier lieu, je fus d'abord un peu gêné de penser qu'une
expression aussi courante que "déception sentimentale" pouvait
renvoyer à ma page dans les premiers résultats (le 20e précisément)
du plus courant des moteurs de recherches du web.... C'est que mon édito
d'octobre se voulait tout de même assez léger dans cette veine,
ne ventilant ces deux termes que très succintement pour mieux rebondir
vers ce dont je voulais vraiment parler alors, ma naissance consciente. Je
me demandai alors quelle pouvait être la motivation ou le caractère
de ce visiteur surprise. Si il était un peu dépressif, je ne
suis pas sûr de l'avoir beaucoup intéressé avec mon histoire
! Si c'était une psychologue en recherche d'expériences relatées
sur le web, elle avait bien dû rigoler en voyant mes pauvres cheminements
psychologiques tout à fait dérisoires ! Enfin on s'imagine beaucoup
de choses, vous pensez bien, c'est idiot mais intrigant. Par contre, j'ai
mis du temps à comprendre ce qu'une biologiste éclairée,
en recherche probable d'informations pertinentes et documentées sur
cette période de l'accouchement ô combien importante et délicate
pour nos amies les grenouilles, avait cherché sur ma pauvre page !
Ce n'est qu'en tapant moi-même la requête que j'aperçus
la réponse de google suivant l'adresse de ma page "Bref l'accouchement
fut difficile, le b?b? se ... les outils, la couleur des grenouilles,
etc...).". Comme quoi la compréhension globale du sens d'une page
est encore un domaine pas complètement maitrisé par notre ami
google... :-) Entre autres choses, je constatai également dans mes
statistiques que la ville qui m'avait fourni le plus de visites était
le Plessis-Bouchard, ce dont, j'avoue, je ne me serais pas totalement douté....
Enfin qu'un taïwanais, un grec, un brésilien et 6 mexicains avaient
tout de même tenté l'expérience d'une visite transcendante
au sein de mes divagations éditoriales ! Quel courage !
Tout ceci pour repartir dans mes remarques à deux francs et dire que
le web a ceci de fascinant mais aussi de frustrant qu'il ne fonctionne que
dans un sens. Le webmaster peut choisir ce qu'il a envie de montrer, sa place
sur le web fournit déjà des indications sur une partie de sa
vie. Le surfeur est lui complètement anonyme,
en dehors de quelques bribes d'information volées, comme sa provenance
et quelques caractéristiques de son ordinateur. Mais rien de bien personnel.
Je me rappelle encore avec une nostalgie et une mélancolie difficilement
contenues ma fascination des débuts, lors des premiers jours suivant
la mise en ligne de mon site en juin 99, alors que j'étais à
peine visible sur le web, car peu référencé parmi les
guides ou moteurs de la toile. Je scrutais attentivement mes premiers visiteurs,
essayant de profiter de chaque parcelle d'information
que je pouvais recueillir, imaginant leur vie, leur motivation pour venir
sur ma page, comment ils y étaient arrivés.... Ils étaient
peu nombreux, et ils m'intéressaient beaucoup. Je pensais en profiter
pour faire des rencontres, discuter, trouver d'autres gens intéressés
par Pi, et plein de choses de ce genre. Ah, c'était le bon temps, celui
de l'innocence des débuts, de l'humanisme insouciant.... mmmmmmh. Avec
le nombre grandissant de visiteurs, le temps et la lassitude, j'ai renoncé
à cette utopie mais je suis toujours aussi heureux de recevoir des
mails ou remarquer des messages dans le livre d'or. Et c'est ici le point
formidable. Je ne connais pas un webmaster, même le plus profond misanthrope,
qui ne réponde pas à chaque mail qui lui est envoyé,
qui n'esquisse pas du coin des lèvres ce petit sourire de contentement
à chaque missive curieuse et intéressée qu'il reçoit.
Peut-être suis-je passé à côté de quelques
courriers électroniques au cours de ces trois ans, mais jamais volontairement
! Pour cela, il y a un doigt de magie dans le web, probablement, dans la mesure
où paradoxalement mon entourage me considère tout de même
comme un magnifique spécimen d'individualisme définitif ! Pi,
elle, n'a même pas ce problème. C'est la plus généreuse
des constantes ! Je m'incline... Elle répond avec un égal bonheur
à toute sollicitation, que ce soit de la part d'une génie des
mathématiques, comme d'un collégien déjà un brin
curieux ! A tous les stades de mon éducation depuis près de
six ans maintenant, elle a su se renouveler et s'offrir dans ses plus beaux
atours à mes grands yeux d'enfant. Un vrai bonheur... Un vrai phénomène...
C'est mon candidat idéal ! Ben oui, une constante qui, sans faire campagne,
séduit tous les suffrages et tient ses promesses, ça fait un
peu rêver, non ? Alors faites comme moi, ne vous abstenez plus....
Boris
A bientôt pour de prochaines aventures au pays
de Pi le merveilleux (environ tous les trois mois).
Salut !
retour à la
page d'accueil |