Bonjour à tous.
En ces joyeux instants qui accompagnent l'arrivée du printemps (ne faîtes
pas que rester devant vos écrans !), ce serait plutôt un petit coup de
déprime qui me tombe dessus... Vous ne trouverez donc sans doute pas mon habituel
enthousiasme teinté de points d'exclamation envahissants et de phrases aussi
courtes que les périodes ensoleillées en Bretagne. Mais en revanche, gare
à l'invasion des points de suspension !
Un édito n'est d'ailleurs pas forcément le joli paragraphe bien cousu qui
doit mettre l'internaute en bouche. Cela me parait surtout correspondre plutôt
à une tribune libre, un lien naturel, bref un lieu de sincérité que
l'on peut lire si l'on décide d'en savoir un peu plus sur le site et la personne
qui se cache habilement derrière celui-ci.
Ceux qui auront le courage et l'envie de finir cet édito auront peut-être
ensuite l'impression de mieux appréhender la finallité de ces pages et
l'état d'esprit de son auteur, c'est bien là ma seule ambition présente.
Mais entrons dans le vif du sujet, à toute cette mélancolie ambiante correspond
bien entendu une raison principale...
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé comme dit le vieil adage.
Bien que je n'aime guère réutiliser ce genre de formules trop établies,
il faut bien reconnaître que rien ne traduit mieux le sentiment qui m'anime...
Pi, me direz-vous ? Eh bien non, pour une fois, notre chère constante n'y est
pour rien dans mes sautes d'humeur. Ou pas directement...
Celui qui pour vous n'est rien, ou peut-être une adresse web pour les
plus assidus qui l'auront remarqué sur ma page de remerciements, celui qui était officiellement mon parrain
mais n'aurait pu se restreindre à cette seule entité dans ma vie
n'est plus :..-(
Mon cher Bernard, qui avait trouvé sa voie dans la communication, est parti
exercer ses talents auprès des nuages, ces grands fantômes blancs. Puisse-t-il
les convaincre de pleurer un peu moins souvent sur la Bretagne.
Mais si je vous en parle, exceptionnellement, c'est que cette disparition ne m'est
pas seulement personnelle, mon site pleure également aujourd'hui indirectement
celui qui m'a transmis sa passion de l'informatique et du macintosh il y a une dizaine
d'années de cela.
Eh oui, sans sa générosité naturelle et sa constante envie de faire
plaisir, ces petites pages web ne seraient sans nul doute qu'une idée, un rêve,
une utopie parmi d'autres dans mon esprit. Les mots que je vous écris à
cet instant, je ne les vois qu'à travers son portrait gravé sur mes cristallins.
Mais pas de sensiblerie outrancière, ce n'est pas le lieu et j'ai perdu trop
de proches ces dernières années pour me laisser déborder encore une
fois. Simplement parmi tant d'autres pensées personnelles, lorsque je m'aperçois
que je serais peut-être encore sans lui sur mon vieux Mac SE (ah, je vois les
spécialistes écraser une larme), j'en éprouve déjà une telle
gratitude que tenter de la contenir serait vain. Quelques mots de remerciement ne
pouvaient alors que s'échapper et venir s'écraser ici.
Plus spécialement, l'homme de communication qu'il était aurait
certainement apprécié le fait de pouvoir involontairement y rester fidèle
de là-haut. Car il faut peut-être cela pour en prendre conscience, mais
l'internet continue à le faire vivre au travers de son site web encore fortuitement
ouvert.
Non pas que je sois pressé de suivre un pareil destin, merci la jeunesse, mais
le site web que l'on imagine être très personnel et refléter presque
la vie quotidienne de la personne n'est en réalité qu'une image -imparfaite
en outre- de ce que l'on veut bien simplement montrer. Ce qui m'amène après
tant de chemins sinueux à vous parler de ce site, de ce que je souhaiterais
qu'il soit, voire des échos que j'en reçois et qui concernent son apparence.
La relative folie qui transparait sûrement au premier abord lorsque l'on débarque
pour la première fois sur "L'univers de Pi" est volontaire, ne le
cachons pas ! Elle aide à se démarquer très naturellement de la masse
des gens qui ne voient en l'internet que de bonnes raisons pour se mettre à communiquer avec le monde entier et finissent par publier leur cv faute d'imagination...
Non, définitivement, ce n'était pas mon intention, je voulais simplement
rendre disponible un certain type d'information que je n'avais pas trouvé auparavant.
Pi est un créneau fascinant de ce point de vue.
Maintenant, plusieurs internautes, (même des amis... snif !) m'ont souvent reproché,
disons... euh... le peu de soin apporté à la présentation du site
!
Je pense que c'est là l'occasion de pousser un mini-coup de gueule contre ces
évolutions et modes établies sur la toile. Je profite d'ailleurs honteusement
des paragraphes précédents pour supposer que vous me pardonnerez assez
aisément ;-).
Au commencement, mais bien après Eve et Adam, deux publics pouvaient venir visiter
ce petit site, de façon prosaïque les matheux et non matheux. Mais au fil
des mois, avec les référencements et récompenses, on se met à
attirer de plus en plus le surfeur de passage. Je suis bien le premier à regretter
l'enfermement des mathématiques, d'ailleurs qui peut réellement citer l'un
des plus grands mathématiciens actuels ?
Mais les exigences de ces internautes sont souvent autres, recherchant la vision
agréable d'une interface intuitive et une navigation rapide et claire, le tout
léger évidemment et bien fourni de surcroit.
Il est
vrai que je ne suis pas graphiste et les menus à gauche, si ils n'en restent
pas moins efficaces, paraissent peut-être un peu ringard face à la déferlante
des menus déroulants colorés et autres effets agressifs du javascript pour
ne citer que lui.
Mais c'est le moment que choisit Boris pour sonner la révolte, suivi de près
par le valeureux Pi : je refuse absolument (et Pi également, j'en suis certain
!) de tomber dans ce travers du "look" et du viens-passer-plusieurs-minutes-à-charger-ma-page-d'accueil,
qui peut en outre poser des problèmes auquel on ne pense pas forcément.
Je me permets un exemple un peu technique (parfaitement, et c'est l'avantage d'écrire
cette page soi-même !) :
Assez récemment, je fus très heureux d'apparaître dans les liens du
fameux inverseur de Plouffe. Mais ce dernier avait
placé un lien vers ma page d'accueil noire, sans la frame des menus à gauche.
Car, me dit-il, certains scientifiques arrivent munis d'une antiquité genre
Lynx (navigateur en mode texte) tout simplement parce qu'ils n'ont pas besoin de
plus évolué. Donc, frames, mais aussi flash, javascript/java, et autres
barbares des temps modernes, connais pas et pour tout dire, on s'en fiche !
Ajoutez à cela une autre contrainte, d'ailleurs la principale, liée au
nombre de rubriques présentes sur la page d'accueil, que voulez-vous, Pi n'avait
qu'à se faire plus discret dans les mathématiques...
Comment dans ces conditions dantesques puis-je accompagner le tout en images et éviter
d'imposer plusieurs minutes de chargement à l'internaute, au comportement si
impatient et aléatoire ? Si si, je vous le demande, moi, car je ne suis pas
la réincarnation de Merlin l'enchanteur du net, nouvelle génération
!
Donc no solution comme disent nos amis britanniques et l'occasion de pester contre
la mode du look et du t'as-vu-mon-beau-site-y'a-rien-dedans-mais-qu'est-ce-qu'il-pète
!
Ne me demandez pas des exemples, vous en connaissez déjà sûrement.
Loin de moi la prétention de considérer que Pi puisse intéresser tout
le monde (oh, ne pleure pas mon petit Pi, tu as bien des amis ici :-) ) mais de grâce
que l'on ne me prenne pas pour un graphiste potentiel. Une seule chose m'intéresse,
en remettre une couche dès que possible avec de nouveaux exploits de notre chère
constante !
Bon, allez, c'est le retour en fanfare des points d'exclamation, ça va déjà un peu mieux !
En conclusion, vive Pi pour lui-même et rien d'autre...
A bientôt pour de prochaines aventures au pays de Pi le merveilleux (environ
tous les deux mois).
Salut !