Bonjour à tous !
Eh oui, je suis comme à chaque fois très content de vous accueillir à
nouveau en cette rentrée bien chargée (et vous allez voir en plus que je
n'ai pas lésiné sur la longueur de l'édito, aïe !).
Vous m'avez manqué, si, si !
On a beau s'en défendre, perdre le contact avec les internautes et leur monde
est une sorte de réduction de la vision périphérique. On a subitement
la vague impression que l'univers s'est rétréci ! Les perceptions ne sont
plus que locales, bref, on retourne dans la réalité et ses problèmes.
Non pas que l'on doive les éviter, soyons responsables, mais au moins sur le
net, je peux retrouver tranquillement mon amie Pi (oui, vous avez remarqué aussi
le e de amie ? Je ne sais pas, c'est venu comme cela...), observer un monde en construction,
presque à l'abri.
Un directeur marketing a déclaré il y a peu "Si vous suivez les modes,
vous avez déjà perdu, car cela signifie que vous êtes en retard".
Très belle phrase qui m'incite à en prendre immédiatement le contrepied
et à penser que l'on est bien plus efficace à regarder tout ce joli monde
s'agiter. Il suffit de profiter ensuite des opportunités !
Vivent les pages perso de ce point de vue qui vous permettent de parcourir ce site,
et bien d'autres encore.
Et si vous avez déjà fouillé dans toutes les cases de votre emploi
du temps pour trouver quelques heures libres à passer sur la toile, ouf, bravo
! Et bon surf. Pour ma part je me sens un peu débordé de tous les côtés
mais comme je l'ai dit, restons calmes et évadons-nous.
Puisque l'édito roule tout seul désormais, enfin presque, et que vous avez
dû commencer à comprendre certains aspects de mon attachement à la
constante Pi (euh... j'espère !), je vais en profiter pour faire une pause dans
la quatrième dimension mathématique et vous parler en quelques lignes de
mon univers d'étudiant plus généralement. Eh oui, soyons égocentriques,
mais toujours intimistes !Au bout du quatrième édito, il n'y a pas de raisons, on se sent
à l'aise, comme chez soi... Cela m'amènera surtout à aborder le problème
du "débouché" d'une passion comme Pi.
Ainsi, je prends toujours beaucoup de plaisir lors de mes navigations à scruter
la face cachée de mon interlocuteur invisible. Celui qui se tapit derrière
son site est au moins aussi important que ce qu'il montre. Cela pourrait s'interpréter
comme une sorte de voyeurisme (oh !) mais globalement, les webmasters ne dévoilent
que ce qu'ils ont envie de laisser découvrir à quelques exceptions techniques
près.
Mais oui, ne soyons pas si paranoïaques !
Alors si certains se posent quelques menues questions sur le fou déjanté
(et ce n'est pas trop !) qui a osé passer des heures, des mois à construire
un site sur une simple constante mathématique, j'ose espérer que les paragraphes
qui suivent leur donneront satisfaction ou tout au moins me cerneront-ils mieux dans
l'instant présent.
Tout ceci est en fait en rapport étroit avec notre constante préférée
car de quelque façon dont on le tourne, lorsque je vous parle de Pi, je vous
raconte une partie de ma vie et aujourd'hui, j'espère vous convaincre que la
réciproque n'est pas si absurde mais bien difficile en fait !
Donc j'ai désormais vingt-et-un ans (depuis juillet), c'est jeune pour certains,
déjà trop vieux pour moi. Les belles années s'envolent aussi vite
que cette mouche qui m'agace depuis tout à l'heure ! @#!§&**#
Ah... tout de même...
Oui, je disais donc que le temps ça passait (merci pour l'info :-D) et j'entre
cette année en troisième année dans ma Grande Ecole (Ensai toujours, je n'ai pas abandonné
!). Pour ceux qui n'auraient pas lu la page où je me présente, ce sont
des statistiques. Non, je n'irai pas m'enfermer à l'Insee (ouf !) mais irai
exercer auprès des entreprises dans un secteur où l'on n'est pas trop inquiet
heureusement. Mais quel rapport avec Pi, me direz-vous ? Ca s'est trouvé comme
cela, mon engouement pour "the" constante était bien antérieur.
De toutes les manières, en classes prépa si l'on ne veut que faire des
maths, on n'a pas trop le choix lors des concours : Normale sup, totalement inabordable
pour moi, ou bien les deux Ecoles de stats, grosso modo (oui, sinon, je vais
en vexer certains...). Et me voici !
J'ai été également accepté cette année en DEA de stats ,à
la fac de Rennes, où je vis depuis mon arrivée à l'Ensai, donc deux
ans. J'en suis très content, mais cette info me permet surtout de dire deux
choses. En premier lieu, je ne vais vraiment pas avoir beaucoup de temps pour faire
progresser le site cette année. Bouh... J'en suis le premier ennuyé, mais
il faut être réaliste, débarrassons-nous du boulot avant tout. Cela
dit, je trouverai bien quelques moments pour de nouvelles pages, faut pas pousser
!
Ensuite, c'est ici qu'intervient une des grandes frustrations sous-jacente à ma passion pour Pi.
Certains pourront penser que mon attrait pour cette constante m'aide dans ma vie
d'étudiant. En fait, pas vraiment. Cela donne une petite culture mathématique
et maintes relations fort instructives, mais avec la statistique, l'intersection
des ensembles de connaissances n'est pas très grand. En outre, je ne pourrai
jamais concrétiser cette passion professionnellement. C'est une approche très
délicate qui perturbe parfois ma sérénité Pi-euse.
Certains amis me disent ainsi parfois "Ca y est, tu as fait ta thèse"...
hum, déjà je dirais plutôt syn-thèse... et de plus, eu égard
à mon futur diplôme de statisticien ou bien encore au titre du DEA de stats
(faut-il encore le réussir...), jamais l'on ne me proposerait un sujet de thèse
proche de cette constante. C'est à la fois un sujet trop précis pour ne
jamais correspondre à autre chose que de l'analyse numérique dans les études
de maths pures, et trop vaste pour constituer un thème d'approche facile, surtout
en stat, où l'on ne sait rien par exemple sur la répartition des décimales
de Pi, par où partir ?? Cela me rappelle le théorème de Fermat qui
n'était pas véritablement important en lui-même, beaucoup moins que
la conjecture de laquelle il en était la conséquence (Shin-truc-Weil, ai
la flemme de regarder le nom exact) mais c'est de lui que tout le monde se rappelle vu la beauté
de l'énoncé et son caractère symbolique et historique.
Pour Pi, c'est exactement l'inverse ! Cette constante est très importante en
elle même car chacune de ses propriétés dans tous les domaines des
mathématiques ou de la physique nous entraîne dans des approfondissements
de la compréhension de la théorie des nombres, de la géométrie,
de la statistique des décimales, de l'astronomie, etc... C'est aussi un bon
moyen sociologique et historique pour comprendre comment la notion de constante et
nombre est apparue dans la lointaine antiquité.
Bref, c'est le point de départ, et en même temps le noeud qui réunit
bon nombre d'affirmations scientifiques. Et tout ce que l'on sait, c'est qu'on ne
sait rien... ou pas grand chose....
Tout ceci me fascine, comme beaucoup de gens, non matheux, ou brutes de mathématiciens.
Mais pas un sujet ou prof ne proposerait cela à quelque brillant étudiant
en mathématiques ou histoire des sciences, alors pensez, pour moi.... j'ai cherché
sur l'internet, mais aucun énoncé qui y ressemble de près ou de loin.
Au delà du caractère fascinant que j'ai pu évoquer dans mes précédents
éditos, il me semble important de mettre le doigt, et même les deux mains,
sur ce point qui m'apparaît finalement comme une sorte de gâchis. Car il
n'est pas un thème que j'ai autant exploré ou que j'aimerais tant approfondir
que notre fameux Pi. C'est dans ce domaine où je suis certainement le moins
mauvais, mais cela ne restera à jamais qu'une passion...
mais quelle passion, dévorante et transcendante ! Je suis né à la
bonne époque, celle où l'on peut facilement la faire partager, c'est déjà un bon point.
Pi aura en fait l'éternel défaut de ne pas servir à grand chose tout
en étant totalement indispensable à bon nombre de domaines scientifiques
!
Boris
A bientôt pour de prochaines aventures au pays de Pi le merveilleux (environ
tous les deux mois).
Salut !